Les stries angioïdes sont une affection rétinienne rare mais redoutable en raison de la fréquente néovascularisation choroïdienne maculaire. Le risque de néovascularisation choroïdienne au cours de la maladie est estimé entre 72 et 86 %. Le pronostic était jusqu’à récemment très réservé du fait d’une atteinte bilatérale dans plus de 70 % des cas, avec fréquemment une cécité légale et donc un impact socio-économique majeur pour ces patients souvent âgés de moins de 60 ans.
Le pseudoxanthome élastique est la première maladie associée aux stries angioïdes. C’est une maladie du tissu élastique responsable d’atteintes cutanée, ophtalmologique et vasculaire. Plusieurs études ont montré l’intérêt des anti-VEGF intravitréens dans les stries angioïdes compliquées de néovascularisation choroïdienne, notamment une large étude menée à Créteil (1). Dans cette série de stries angioïdes compliquées de néovaisseaux choroïdiens maculaires, les injections intravitréennes de ranibizumab ont permis une stabilisation ou une amélioration de l’acuité visuelle dans 86 % des yeux.
Le ranibizumab apparaît donc comme une option thérapeutique prometteuse dans la néovascularisation choroïdienne maculaire compliquant les stries angioïdes. Bonne nouvelle pour nos patients, le ranibizumab (Lucentis) vient d’obtenir une autorisation de remboursement dans le pseudoxanthome élastique en France.
(1) Intravitreal ranibizumab for choroidal neovascularization in angioid streaks. Mimoun G, Tilleul J, Leys A, Coscas G, Soubrane G, Souied EH. Am J Ophthalmol. 2010 Nov;150(5):692-700