La conduite et la dégénérescence maculaire liée à l’âge
De nombreuses personnes atteintes de DMLA continuent de conduire. Avant le stade avéré, il en existe un autre, bien souvent stable, qui est appelé MLA (maculopathie liée à l’âge).
Plusieurs études montrent que les patients-conducteurs atteints de maculopathie liée à l’âge, ont des difficultés à conduire, mais que l’accidentologie n’augmente pas, car ils adoptent des comportements moins risqués que les conducteurs sans MLA, malgré des performances plus médiocres lors des tests d’évaluation.
Mais le texte réglementaire sur la conduite du permis B précise qu’en dessous d’une acuité visuelle de 5/10 et dès lors que les 40 degrés centraux du champ visuel sont atteints par un scotome, il y a inaptitude à la conduite. Il peut néanmoins exister des demandes de dérogation au niveau de la préfecture après un bilan complet qui a pour but d’évaluer la possibilité d’une compensation.
Dans toutes les professions réglementées, le patient doit prévenir son médecin du travail, qui si besoin adaptera le poste de travail. Dans tous les cas de déficience visuelle, un dossier MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) doit être constitué pour l’obtention de droits sociaux (taux d’incapacité et RQTH – Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), mais surtout pour le maintien de l’emploi ou une aide à une reconversion professionnelle.
Enfin, dans les cas plus évolués de DMLA, le patient doit consulter le médecin de l’assurance maladie pour une éventuelle invalidité « première catégorie ».
Dr Xavier Zanlonghi (adapté par le Dr Olivier Chevreaud, service du Pr Éric Souied, Créteil)