L’équipe d’ophtalmologie de l’Hôpital intercommunal de Créteil menée par le Pr Souied réalise au sein de son service une étude proposant deux traitements de la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) validés par de nombreuses études cliniques internationales.
La CRSC est la 4ème maladie rétinienne en termes de fréquence. Elle survient la plupart du temps chez des patients ayant une activité professionnelle intense.
Les études précédentes n’ont pas pu retrouver l’étiologie de cette maladie, en revanche certains facteurs de risque ont été identifiés ; la prise de corticoïde par voie générale ou locale (pommades cutanées ou sprays nasaux), le stress ainsi que les médicaments favorisant la vasodilatation.
La CRSC : une maladie atteignant le centre de la rétine
La CRSC se caractérise par la survenue d’un « flou » visuel. A l’examen de la rétine on note une bulle au niveau maculaire centrale.
Cette « bulle » rétinienne est due à la présence de liquide sous la rétine venant d’un « point de fuite ». Dans 90% des cas, ce point de fuite cicatrise spontanément en 3 à 4 mois.
En revanche chez certains patients on observe la persistance du liquide sous rétinien après 4 mois ; on dira qu’il s’agit d’une CRSC chronique.
Ce sont ces patients qui nécessitent un traitement car la persistance du liquide sous rétinien peut être gênante pour l’activité professionnelle et peut entrainer à long terme une atrophie rétinienne.
A l’heure actuelle aucun traitement n’a d’autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la CRSC chronique.
Une étude clinique comparant deux traitements
L’étude PLACE (Photodynamic Therapy (PDT) versus Micropulse Laser Treatment(LMHD) in Chronic Central serous Chorioretinopathy) est la première étude prospective multicentrique européenne (avec la participation de l’Allemagne, les Pays Bas, l’Angleterre et la France) comparant 2 traitements : la PDT demi-dose et le traitement (LMHD) sur l’amélioration de l’acuité visuelle et sur la réduction de liquide sous rétinien.
La vision sera évaluée sur la meilleure acuité visuelle corrigée, la sensibilité rétinienne à la micropérimétrie ainsi que par un questionnaire de qualité de vie.
Les résultats permettront ainsi de définir le moyen le plus fiable pour traiter ces patients.