Article publié en janvier 2013
Quatre vingt dix yeux de 73 patients myopes forts présentant des NVC ont été analysés rétrospectivement. Chaque patient avait bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec angiographie à la fluorescéine et OCT-SD à la phase précoce du diagnostic de NVC.
L’âge moyen des patients était de 54 ans pour une erreur réfractive moyenne de -13.9 dioptries. Des signes exsudatifs étaient présents en angiographie à la fluorescéine dans 82% des cas et en OCT-SD dans 48.6% des cas. Il n’y avait pas de concordance entre ces 2 modalités d’imagerie sur les signes exsudatifs (kappa = 25,7 ± 10%; P = 0,0044).
Dans la majorité des cas, le développement des NVC était associé à une plage d’atrophie chorio-rétinienne ou à une rupture de la membrane de Bruch. Les NVC myopiques apparaissant plus précocement (< 55 ans) étaient associés à une amétropie plus importante, tandis que les NVC apparaissant plus tardivement (? 55 ans) étaient de plus grande taille, les rapprochant des NVC de la DMLA.
Cette étude suggère que la sensibilité de l’OCT-SD pourrait être inférieure à celle de l’angiographie à la fluorescéine pour la détection de signes exsudatifs de néovascularisation choroïdienne, justifiant la réalisation systématique d’une angiographie à la fluorescéine (associée à l’OCT-SD) en cas de suspicion de NVC myopiques.
Sur l’image ci-dessus, l’angiographie à la fluorescéine met en évidence une hyperfluorescence précoce avec diffusion tardive du colorant. L’OCT-SD met en évidence une lésion hyperréflective sous-rétinienne, en bordure d’une zone d’atrophie, sans signe exsudatif.